Le parcours de Bernard Dargols

mai 1920 : Naissance de Bernard Dargols à Paris, d’un père russe et d’une mère anglaise.

Son père, Paul Dargols, ingénieur en mécanique, importe du matériel américain pour l’industrie textile..

Décembre 1938 : A 18 ans, il part pour Les Etats Unis. Son père souhaitant qu’il lui succède un jour lui organise un stage d’un an à Cincinnati, New Jersey et New York.

Mai 1940 : Bernard Dargols est à New-York lorsque la France déclare la guerre à l’Allemagne. Il a 20 ans. Il passe son conseil de révision et s’attend à être renvoyé en France. Mais la France est vaincue quelques semaines plus tard. En octobre de la même année Pétain serre chaleureusement la main d’Hitler à Montoire . Bernard refuse alors l’éventualité d’une intégration dans l’armée de Vichy, il se renseigne auprès du représentant de de Gaulle à New-York afin de rejoindre les Forces Françaises Libres, puis auprès du Consulat anglais. Tous lui conseillent d’attendre d’être appelé. Les mois passent.

Décembre 1941 : les japonais bombardent la base navale américaine de Pearl Harbour causant de nombreuses victimes. Les États Unis entrent en guerre contre les japonais et leurs alliés allemands. C’est alors que Bernard décide de s’engager dans l’armée Américaine

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Fin 1942 :
 Bernard Dargols reçoit sa convocation pour le camp d’entraînement de Fort-Dix dans le New Jersey. Après trois mois d’entraînement de base, il est envoyé dans le camp de Croft en Caroline du Sud. On lui propose  de prendre la nationalité américaine sans perdre la citoyenneté française.

Avril 1943 : il est affecté au camp de Ritchie dans le Maryland. C’est le seul camp des renseignements militaires. Il y apprend sa future mission qui sera d’interroger des civils français pour obtenir et analyser les renseignements recueillis.

Mi- décembre 1943 : sa division quitte les Etats-Unis pour rejoindre le Pays de Galles.

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Le 5 juin 1944 : après  6 mois d’entraînement intensif Bernard et son équipe) embarquent à Cardiff à bord d’un Liberty ship. Ils débarquent 3 jours plus tard à Omaha beach ( St. Laurent sur Mer) au sein de la 2e division d’infanterie américaine.

Bernard participe entre autres à la libération des villages de Trévières, Saint-Georges-d’Elle, Cerisy-la-Forêt, Bérigny.

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1er juillet 1944 : une photo prise par le service photographique des armées paraît à la une de dizaines de journaux américains. Le photographe avait demandé à Bernard de trouver une fermière tenant une palanque et de poser à côté d’elle et d’un autre GI pour témoigner de la bonne-entente franco-américaine.

Fin juillet 1944 : Il quitte la Normandie pour la Bretagne et les Ardennes avant d’occuper de nouvelles fonctions au sein du service de contre-espionnage de l’armée américaine : le Counter Intelligence Corps à Paris puis à Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne).

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Janvier 1946 : Bernard Dargols rentre aux Etats-Unis où il sera démobilisé. De retour à New York, Bernard se marie avec Françoise, une jeune française. Ils s’installent en France. La vie reprend son cours.

Jusqu’à l’aube de ses 99 ans, Bernard Dargols avait conservé les valeurs que lui ont transmises ses parents et certains de ses professeurs. Il a témoigné inlassablement auprès des jeunes générations en insistant sur le fait de rester vigilant pour protéger la démocratie.

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